Le petit théâtre du bout du monde – Opus I

Le petit théâtre du bout du monde est un projet de création dont j’ai souhaité qu’il se déroule en trois temps :

1- Un temps de recherche pure, sans préjuger de sa mise en œuvre à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon du 13 au 25 octobre 2014.

2- Un temps d’expérimentation plus concrète à partir de la fabrication de quelques éléments artistiques et techniques déterminés au TJP de Strasbourg du 12 au 25 janvier 2015.

3- Enfin un temps de réalisation aboutissant à la création du spectacle à l’automne 2015. Le premier temps de recherche vient de s’achever. Il a eu lieu avec la collaboration de Laurent Caillon, conseiller artistique, dramaturge, à qui j’ai demandé de s’associer à cette quête artistique.

LE THÈME DE LA RECHERCHE

Un choix préliminaire a encadré le travail à La Chartreuse: la géographie et la physique particulières d’un territoire clôturé et sous surveillance. Secteur de vie de notre monde contemporain.
Ce LIEU évoque un territoire à la lisière de notre tranquillité, dans le hors champs du civilisé, d’un urbanisme sans identité. Le “lieu gardé” se révèlera être immédiatement ou progressivement, un lieu de stockage, de dépôt, de tous les dépôts possibles. Ce lieu est un choix POLITIQUE qui préfigure peut-être une civilisation à l’orée de la nôtre, l’infra monde d’aujourd’hui, supra monde de demain.

Ici, des êtres en marche, prolétaires du néant et du glanage, en sont les habitants tolérés. Les animaux eux-mêmes concourent à la survie et rêvent comme les hommes de liberté, en prenant conscience de l’univers qui les entoure.
Le choix de matériaux contemporains vient soutenir notre propos esthétique et scénographique, tout comme celui de la réalisation de nos personnages. Tel un atelier ouvert, le spectateur aura accès à tous les mécanismes de notre structure, où le marionnettiste lui-même déambulera à la lumière de ses multiples entités. Nous avons pris appui sur la technique du PORTRAIT au sens figuré comme au sens propre avec l’intervention de la peinture et du dessin.

Il a fallu à partir du postulat de leur vagabondage dicté par ce lieu désertique c’est à dire hors civilisation, amorcer la création de ces êtres. Puis trouver leur nature profonde, pour donner à la marionnette et son acteur manipulateur, tout son sens philosophique.
Ils sont dans une posture qui pose la même question : À QUOI PENSENT-ILS ? Peuvent-ils penser en dehors de leur contrainte ? Nous avons décidé de ne pas y répondre dans l’immédiat. La force de ces personnages est aussi en partie le fruit de leur bizarrerie, de leur étrangeté, donc de leur mystère. Ce sont pour nous autant de PORTRAITS d’hommes, de femmes ou d’enfants contemporains, évoluant dans un milieu qui opère sur leurs destinées et que nous pourrions comparer à notre monde actuel.
Chaque personnage confronté au lieu, fabrique devant nous un moment de présent, constitutif de sa condition. Inquiétante étrangeté d’un monde de l’Ailleurs, drôles de “gens” dont la ressemblance avec nous-mêmes est peut-être un avertissement.

Ainsi sont nés : la Vieille à la porte, la Jeune Femme à l’arrêt d’autobus, un Enfant, l’Homme sandwich, le Gardien du terrain vague et son double, le Boutiquier, le Transporteur d’obus, le Porteur de ballots. Dans ce Work in Progress, d’autres êtres sont en gestation…

DISTRIBUTION

Conception : Ézéquiel Garcia-Romeu
Dramaturgie et regard extérieur : Laurent Caillon
Scénographie et marionnettes : Ézéquiel Garcia-Romeu
Jeu et manipulation : Ézéquiel Garcia-Romeu et Issam Kadichi en alternance
Manipulation machinerie et régie plateau : Thierry Hett
Création sonore : Samuel Sérandour
Costumes : Cidalia da Costa et Myriana Stadjic
Peinture des décors : Claudia Andréa Mella Diaz
Accessoires : Sabrina Anastasio
Technique et mécanismes : Thierry Hett et Frédéric Piraïno
Avec la participation du Hublot
Fabrication des ensembles scénographiques : Ateliers du TNN centre dramatique de Nice
Dessins et peintures : Ézéquiel Garcia-Romeu
Crédit photographique : Nathalie Sternalski

PRODUCTION / COPRODUCTION

Production : Théâtre de la Massue, Compagnie Ézéquiel Garcia-Romeu
Coproduction : Théâtre National de Nice, TJP – CDN de Strasbourg, La Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon
Avec le soutien du Théâtre d’Arles

AGENDA DES REPRÉSENTATIONS

2023
Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes 2023 de Charleville-Mézières – Espace Mozart

  • Samedi 16 septembre, 10:00-10:55
  • Samedi 16 septembre, 18:00-18:55
  • Dimanche 17 septembre, 10:00-10:55
  • Dimanche 17 septembre, 16:00-16:55
  • Lundi 18 septembre, 10:00-10:55
  • Lundi 18 septembre, 18:00-18:55
    Découvrez également lors de l’édition du festival les Opus 2 & 3 !

2021
• Juillet 2021, jours impairs – 10h00 – Festival Off d’Avignon à la Manufacture, Patinoire (84)

2018
• 21 février 2018 – 10h00, 19h00, 21h00 – Scène 55, Mougins (06)
• 10 et 11 mai 2018 – Festival international de la marionnette de Bochum (Allemagne) – 4 représentations

2017
• 26 avril 2017 – 22h00 – Festival Geo-Condé, Théâtre Gérard Philippe, Frouard (54)
• 27 avril 2017 – 10h00 et 14h00 – Festival Geo-Condé, Théâtre Gérard Philippe, Frouard (54)
• 4 mai 2017 – 14h15 (scolaire) et 20h00 – La Criée, Théâtre National de Marseille
• 5 mai 2017 – 20h00 – La Criée, Théâtre National de Marseille
• 6 mai 2017 – 16h00 et 20h00 – La Criée, Théâtre National de Marseille
• 9 mai 2017 – 14h15 (scolaire) et 20h00 – La Criée, Théâtre National de Marseille
• 10 mai 2017 – 9h30 (scolaire) et 19h00 – La Criée, Théâtre National de Marseille
• 11 mai 2017 – 9h30 (scolaire) et 20h00 – La Criée, Théâtre National de Marseille
• 12 mai 2017 – 20h00 – La Criée, Théâtre National de Marseille
• 13 mai 2017 – 16h00 et 20h00 – La Criée, Théâtre National de Marseille

EXPOSITION

Du 4 au 13 mai 2017
Esquisses, dessins préparatoires d’Ézéquiel Garcia-Romeu
pour Le petit théâtre du bout du monde, dans le hall de la Criée.

Le petit théâtre du bout du monde – Opus II

Prenant la suite de son Opus I (2014), Ezequiel Garcia Romeu reprend l’univers du Petit théâtre du bout du monde en 2018 avec un nouveau spectacle, projet d’installation pour marionnettes contemporaines, écriture, scénographie et art contemporain.

Le petit théâtre du bout du monde, titre évocateur de pays lointain, nous parle de notre monde contemporain et désigne un lieu universel de création, ici même au milieu de nos utopies.

Le spectateur se place et circule librement autour d’un paysage posé sur un grand plateau, il observe ses vallées et ses montagnes. L’action se déroule dans un paysage désertique projeté dans un futur que nous savons déjà révolu. Ce lieu est choix politique qui préfigure une civilisation à la lisière de la nôtre. Les êtres qui errent à la recherche d’une vie meilleure, représentés ici par une multitude de marionnettes, qui nous ressemblent étrangement.

Le petit théâtre du bout du monde est peuplé créatures bizarres. Qui sont les «drôles de gens» ? Qui sont ces créatures fragiles dont les figures nous questionnent sur nos propres vies ? De quoi vivent-elles ? Quelles sont leurs motivations ? Et surtout à quoi pensent-elles ?

Une création transmedia alliant l’art de la marionnette et l’art du jeu vidéo
Alors que le spectateur s’immerge dans ce grand paysage et découvre l’univers artisanal de la marionnette, il soupçonne à peine la sphère numérique qui surveille ce territoire via un jeu en ligne: en coulisse loin de la salle de spectacle, des joueurs et les réseaux sociaux nous observent.

Dans un jeu vidéo dédié au projet artistique, les internautes se disputent des morceaux de terre, et optent pour telle ou telle action qu’ils confient à des machines automatisées, robots de la destruction et de l’extraction à tout prix. Ces actions influenceront le fil de la narration et le déroulé du spectacle. Dans cette œuvre interactive, les joueurs deviennent acteurs de la performance. Les dates de représentations du spectacle viendront ponctuer le fil indépendant du jeu et représenteront des temps forts pour les participants.

Le petit théâtre du bout du monde – Opus II a reçu le « Prix de la Meilleure Création Lumière » au Fadjr International Theatre Festival de Téhéran (Iran)

The small theatre from the end of the world – Opus II
Installation-performance for contemporary puppets, writing, scenography and contemporary art

The spectator moves freely around a great and desert landscape. He observes valleys and mountains. In this miniature world, creatures wander in search of a better life. Little puppets populate this landscape. Who are they? What are they thinking about ? They look like us strangely.
While the spectator immerses himself in this great landscape and discovers the craft world of puppetry, he does not suspect that players are observing and manipulating the performance via a video game.

DISTRIBUTION

Création, mise en scène, scénographie et manipulation : Ézéquiel Garcia-Romeu
Dramaturgie : Laurent Caillon
Compositeur : René Koering
Création sonore : Stéphane Morisse
Régie et Manipulation de machinerie : Thierry Hett
Manipulation des marionnettes : Ézéquiel Garcia-Romeu, Iroslav Petkov, Christo Ivanov, Margarita Kostova, Teodora Rashed, Plamen Kanev

PRODUCTION / COPRODUCTION

Production : Théâtre de la Massue, Compagnie Ézéquiel Garcia-Romeu
Coproduction : Théâtre National de Nice (TNN), Théâtre Nouvelle Génération (CDN DE LYON), Le Théâtre – Scène nationale de Sénart, Le Carré – Scène Nationale de Chateau-Gontier, Théâtre National de Marionnette de Vidin (Bulgarie), Plovdiv – Capitale européenne de la Culture (Bulgarie), L’Extra-pôle

AGENDA DES REPRÉSENTATIONS

2023
Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes 2023 de Charleville-Mézières – Espace Mozart
Samedi 16 septembre, 12:00-12:55
Samedi 16 septembre, 20:00-20:55
Dimanche 17 septembre, 12:00-12:55
Dimanche 17 septembre, 18:00-18:55
Dimanche 17 septembre, 20:00-20:55
Lundi 18 septembre, 12:00-12:55
Découvrez également les opus 1 & 3 lors du FMTM 2023 !

2021
• Juillet 2021, jours pairs – 10h00 – Festival Off d’Avignon à la Manufacture, Patinoire (84)

2019
• 25 au 28 novembre 2019 – PlovdivTogether, Capitale européenne de la Culture (Bulgarie)
• 21 et 22 novembre 2019 – NDK, Palais National de la Culture à Sofia (Bulgarie)
• 22 septembre 2019 – Festival Court Toujours au Nest Théâtre, CDN de Thionville (France)
• 21 et 22 février 2019 – Festival FADJR de Téhéran (Iran)
• 31 janvier au 2 février 2019 – Carré, Scène Nationale de Château Gontier (France)

2018
• 12 au 16 décembre 2018 – Théâtre Sénart, Scène Nationale de Lieusaint (France)
• 14 au 24 novembre 2018 – Théâtre National de Nice (France)

La Méridienne

Mise en scène, scénographie et manipulation : Ézéquiel Garcia-Romeu
Crédit photographique : Lin Delpierre

La Méridienne est un spectacle pour un spectateur, et marionnette microscopique. Il raconte la fragilité de la pensée humaine face au temps qui passe, La Méridienne en un premier temps appelé le Marotoscope, a été conçu dans un état d’esprit expérimental.
Les spectateurs, avant d’assister individuellement à la représentation, se retrouvent autour d’une table où est offerte une collation.

Notre petit théâtre est isolé, dans une pièce à part, vers lequel il faut se déplacer, dans un parcours de méandres obscurs.
Face à l’unique spectateur, une lucarne; derrière la lucarne, le minuscule rideau de scène. Le montreur de marionnettes, invisible et calfeutré dans son théâtre, commence la narration d’une parabole muette dont le geste seul des poupées définit l’évolution du drame dans un temps et un espace que l’on pourrait dénommer sacré ou métaphysique: cette « miniature » semble parler et transmettre un message du fond des âges et agir au plus profond de l’esprit du spectateur, là où règnent silence et tranquillité réelle, loin du quotidien et de la vanité de ses agitations.

Le décor de La Méridienne ressemble à un temple miniature. C’est l’assemblage étrange du lointain souvenir d’un théâtre aux personnages « totems », ou d’un théâtre d’opéra ayant perdu ses voix et ne gardant des corps que l’image, comme ce petit fantôme du Château des Carpettes de Jules Vernes. Ou encore le souvenir d’une icône qui reflèterait avec peine l’ultime lumière qui l’anime, au milieu de l’obscurité grandissante.
Lorsque chacun aura reçu sa part de représentation, il lui appartiendra, avant de s’en aller, de transformer en souvenir collectif ses impressions individuelles.

HISTORIQUE DES REPRÉSENTATIONS

TJP, Biennale internationale Corps-Objet-Image Les Giboulées, Strasbourg / Théâtre de la Commune-CDN d’Aubervilliers / La Manufacture, CDN de Nancy / Le Grand Parquet, Paris / Scènes Nationales de Gap, Combs la Ville, Evry / Festival la Mousson d’Été, Pont-à-Mousson / Centre Culturel Français de Sao Paulo / Lille Capitale Européenne de la Culture / Forum Jacques Prévert, Carros / Carrefour International de Théâtre, Québec / Festival de Théâtre de Gand / Festival International de Marionettes de Cannes / La Ferme du Buisson / CDN de Caen / Festival Berliner Festspiele, Theaterwelten, Berlin

Le Scriptographe

Spectacle, atelier-spectacle d’écriture automatique
(pour auteurs et spectateurs), en toutes langues

Conception, mise en scène, scénographie, manipulation : Ézéquiel Garcia-Romeu
Crédit photographique : Lin Delpierre

La présentation de cet objet théâtral a eu lieu à la Mousson d’été en août 2006. Jean-Marie Piemme, David Lescot, Aurélien Recoing, Joseph Dinan, Marie Dilasser, Aziz Chouaki sont parmi les premiers dramaturges ayant participé aux séances publiques d’écriture du Scriptographe.

Imaginez un monde souterrain d’où un manipulateur d’êtres aux résonances spectrales, manœuvre des trappes au milieu d’une table et présente en guise de repas, des motifs de vies et de natures mortes, pour que les auteurs et dramaturges accoudés à leurs écritoires, s’inspirent du motif présenté par cet Hadès.

Le Scriptographe est une table, à classer dans la catégorie des gros stupéfiants hypnotiques. Remède d’approche irrationnelle de l’écriture. Il serait plus juste de dire, un trou à écriture, vortex vers lequel l’œil et la “cafetière” de l’auteur seraient aspirés, pour que l’encre se déverse gentiment comme un miaulement de chat noir, en rut. S’il s’agissait de la cabine au long court de Konrad, nous y verrions tout de même le laboratoire de Faust où Méphisto œuvrerait sous la table à la connaissance de l’œuvre…

Atelier d’écriture automatique par le visuel, coupure avec le temps et le jugement, décrivons plus simplement l’objet pour votre compréhension: sur la table se trouvera un rouleau de papier de Chine ou d’Arabie, ou plus exotique encore, de pays lointains, bien enroulé sur lui même en son sommeil. Se déroulant par magie, il sortira de son hiver, pour la nuit de l’esprit, et laissera échapper par une trappe centrale, une salve fétide d’objets et de personnages “scéniques” au destin enluminé. Diable! Comment réagiront nos savants auteurs réunis autour de cette tentation? Ils tenteront de rattraper le temps avec le gargouillis de l’encre, ils feront onduler le trait humide de leurs cadrans, pour rendre à la table la sève quelle leur aura donnée. Et puis, par mégarde, ils iront au-delà du sens, distraitement.

Quelle fin pour tout ça? D’abord un bon verre de vin pour ces travailleurs des signes; ensuite la lecture de chacun des textes par chacun d’eux, car après avoir hypnotisé vos yeux de spectateur, c’est pour vos oreilles que leur langue travaille à décrypter…

PRODUCTION / COPRODUCTION

Production : Théâtre de la Massue, Compagnie Ézéquiel Garcia-Romeu
Coproduction : Maison Folie des 3 Moulins de Lille, La mousson d’été

La Lune


Entre fantastique et symbolique, voici un court caprice à la Goya. Petite séquence drôle, inquiétante et décousue, habitée par des êtres improbables. Allégorie où les personnages et les marionnettes, seraient ici le reflet énigmatique de nos esprits.

Synopsis
Au fond d’un entonnoir, une mare de boue qui s’agite et remue.
La lune veille sur ses créatures, au fond du marigot. On oublie souvent sous les toits de nos villes, loin de cette nature, que des monstres d’argile surgissent de cette soupe pour tourmenter nos esprits.
Qui les surveille et les guide ? Quel en est le maître suprême ? Est-ce vraiment la lune ? C’est ce que nous tenterons de découvrir dans les méandres de brume de ce théâtre de l’esprit…

DISTRIBUTION

Création, conception scénographie et marionnettes : Ézéquiel Garcia-Romeu
Construction scénographie : Yves Guérut
Manipulation : Ézéquiel Garcia-Romeu / Issam Kadichi en alternance
Illustrations : Ézéquiel Garcia-Romeu
Photos : Sylvie Lepetit

PRODUCTION / COPRODUCTION

Production : Théâtre de la Massue, Compagnie Ézéquiel Garcia-Romeu
Création les 28, 29 et 30 avril 2017 au Festival Orbis Pictus – Festival de formes brèves marionnettiques, Palais du Tau, Reims
et le 12 mai 2017 à L’entre-Pont, Nice, en partenariat avec L’Entre-Pont et dans le cadre de la Manifestation Éclairage Public.

AGENDA DES REPRÉSENTATIONS

2018
• 22 au 25 mai 2018 au Centre Dramatique National de Nice (06) – 10 représentations
• 11 au 17 juin 2018 à Baden (Suisse) – Festival international de la marionnette – 4 représentations

2017
• 28 au 30 avril 2017 au Festival Orbis Pictus – Festival de formes brèves marionnettiques, Palais du Tau, Reims
• 12 mai 2017 – 18h30 et 19h45 à L’entre-Pont, 89 route de Turin, Nice
• 21 octobre 2017 – 15h00, 15h30 et 16h00 – Quinzaine des Théâtres à Nice, à L’entre-Pont, 89 route de Turin, Nice

Banquet Shakespeare

CRÉATION 2011
D’après Shakespeare notre contemporain de Jan Kott et les tragédies de William Shakespeare
Mise en scène : Ézéquiel Garcia-Romeu
Avec : Odile Sankara

Collaboration artistique et dramaturgie : Laurent Caillon
Scénographie et lumières : Ézéquiel Garcia-Romeu et David Pasquier
Machinerie et marionnettes : Ézéquiel Garcia-Romeu
Peintre décorateur : Claudia Andrea Mella Diaz
Construction décor et accessoires : Christophe Avril

Assise à un pupitre faiblement éclairé, au bord d’un dispositif circulaire en forme de cratère, une femme nous attend. Elle semble avoir subi le contre-effet de l’obscurité à laquelle elle se cantonne depuis si longtemps.
Le lieu, c’est le sien, son théâtre rond comme le “Globe” de Shakespeare ou comme le cirque d’un musée. Il n’est pas à notre échelle mais à celle des personnages qui, guidés par la narration du texte de Jan Kott, viendront revisiter les lieux du crime, c’est à dire le plateau de ce petit théâtre en bois, constitué par le fond du cratère.

Refaire inlassablement, pour qui veut l’écouter, le parcours de la fureur au silence, du crime à la folie ? Tous ces rois, ne sont ici qu’un seul roi, dont les différentes mues sont les métamorphoses, d’Henry II en Richard III, puis en Hamlet, Macbeth, jusqu’au roi Lear dont l’ultime chute ne permet plus aucune résurrection. Peut-être que tout cela n’est qu’un jeu ? De dessous, d’une trappe ou d’une autre, apparaissent et surgissent ces personnages tour à tour intrigants, stupéfiants ou observateurs.

La somptuosité de l’écriture de Shakespeare sort par de minuscules bouches. Conspiratrices, amoureuses, terrorisées, silencieuses… Ici, découvrant un crâne dans un sac rempli de terre ; là, cherchant à poser une couronne sur la tête d’une créature sans visage : on ne joue pas les scènes, on peut les raconter. Il se joue autre chose, reflet de cette longue chaîne de crimes dont parle Jan Kott.Production : Théâtre de la Massue, Compagnie Ézéquiel Garcia-Romeu
Coproduction : Théâtre National de Nice, CDN d’Aubervilliers – Théâtre de la Commune
Avec l’aide de la DRAC PACA / Ville de Nice / Département des Alpes-Maritimes / Région PACA
et l’aide à la résidence du Conseil Général de la Seine Saint-Denis

Opium

CRÉATION 2010
Librement inspiré des «Paradis Artificiels» de Charles Baudelaire
Avec :Redjep Mitrovitsa et Ézéquiel Garcia-Romeu

Adaptation : Marion Bottolier, Ézéquiel Garcia-Romeu
Mise en scène-espace scénique : Ézéquiel Garcia-Romeu
Collaboration et supervision technique : Jean Pierre Laporte
Marionnettes et accessoires : Ézéquiel Garcia-Romeu
Construction : Olivier de Logivière, Andréa Mella Diaz, Pascale Pinamonti, NTN – CDN de Nice
Images numériques et captation vidéo : Frédéric Maire

Devant un cénacle de spectateurs, Redjep Mitrovitsa, opère en précepteur magistral. Face à lui, un Thomas de Quincey, représenté en miniature vivante : marionnette noyée dans les brumes de sa pipe, nous pouvons l’observer évoluer comme un cobaye sous cloche, la disséquer au quotidien pour examiner ses questions et ses pensées ; tantôt au lit, tantôt assise, ou encore préparant minutieusement sa dose journalière. Elle nous raconte par l’image et ses postures muettes mais expressives à l’excès, la servitude par l’opium, les rêves, les cauchemars, les espérances. Le texte nous fait alors descendre dans les remous des paradis artificiels.

Le précepteur et sa marionnette-protagoniste (manipulée par Ézéquiel Garcia-Romeu) s’accommodent tous deux, de cette étrange intimité qui va établir les règles du jeu théâtral. C’est une expérience et son paradigme.
Aux “confessions d’un mangeur d’opium” nous ajoutons la vie d’un tableau impressionniste : dans la petite chambre de notre Thomas de Quincey, viennent de Précieuses Marionnettes chinoises d’une autre époque, tel un rêve exotique ou son propre rêve asiatique à la longue robe de soie, comme il le disait lui-même.
L’une peint à l’encre de chine des Paysages vaporeux, une autre allume des petites torches dans la nuit obscure pour dissiper la peur, une troisième s’occupe du thé… et enfin, l’évasion de cette prison de l’opium, bien que les nombreuses années de ce forçat, au théâtre passent en quelques minutes, enfin la liberté retrouvée au prix d’un effort infini.Production : Théâtre de la Massue – Compagnie Ézéquiel Garcia-Romeu / Coproduction Théâtre National de Nice CDN / Théâtre de la Commune CDN d’Aubervilliers / La Manufacture CDN d’Alsace
Avec l’aide de la DRAC PACA / Ville de Nice / Département des Alpes-Maritimes / Région PACA

Anagrammes pour Faust

CRÉATION 2008
A La Manufacture, CDN de Nancy
Mise en scène, Scénographie : Ézéquiel Garcia-Romeu
Avec : Hervé Pierre, Pensionnaire de la Comédie-Française dans le rôle de Faust
Christophe Avril dans le rôle de Gargouille et Méphisto
Eve-Chems de Brouwer et Boutaïna Elfekkak dans les rôles de la femme 1 et la Femme 2
Pascale Pinamonti : Marionnettiste
Redjep Mitrovitsa : Apparition vidéographique

Création lumières : Philippe Catalano
Création vidéo : Frédéric Maire
Infographie : Séverine Hettinger, Jhava Chikli
Interaction sensitive : Jean-Noël Montagné
Costumes : François Tomsu
Marionnettes : Pascale Pinamonti, Jean Godement, Michèle Belobradick

Nous parions que les objets du quotidien, un cendrier, une brosse à dents, un rouleau de papier c…, ont comme certains d’entre nous, des angoisses métaphysiques et aspirent autant que nous à l’immortalité. Nous invoquons pour soutenir cette thèse déraisonnable, Faust. Nous formulons l’espace scénique en cette ellipse saugrenue : Faust. Nous appelons Faust le comédien qui l’incarne, autant que la scène, que les accessoires et le texte. La scène fait office d’entité pour servir le questionnement. Chaque élément sonore exprimera son oralité, chaque image son souvenir, chaque objet, incarné ou désincarné, son corps. Chaque élément qui compose le théâtre est une expérience, un laboratoire utopique d’où pourrait surgir une clé pour la connaissance rêvée par Faust.

Tout l’espace scénique est occupé par un monologue symbolique divisé en conversations. Monologue d’un Faust recomposé par plusieurs textes et plusieurs objets. Le point de vue du spectateur sera celui de l’observateur de ce doux délire, d’où le terme d’ ” installation “. Car cet univers est plus à observer et méditer qu’à recevoir en pleine figure. Nous installons une sorte d’appareillage animiste où comédiens, objets, livres, spectres, images, se parlent pour approfondir la connaissance qu’ils ont d’eux-mêmes ; ceux-là et ceux-ci ne donnent jamais l’illusion de leur vie qu’articulée par des paroles et des mouvements, des sons, des bruits, des images et la présence de leurs manipulateurs.Coproduction : Théâtre de la Massue / CDN de Nancy / CDN d’Aubervilliers / Scène Nationale de Sénart / Scène Nationale de Dunkerque / Ex Machina et La Caserne Dalousie / Université de Laval de Québec / LILLE 2004
Avec l’aide de L’AFAA / La Villa / Médicis Hors les Murs / Le Centre National du Cinéma et la participation artistique du Jeune Théâtre National
Remerciements : UTBM de Belfort Montbéliard Département Génie Informatique SeT Laboratoire Système et Transports à L’UTBM : Université de Technologie de Belfort Montbéliard

Ubu Roi

CRÉATION 2007
A l’auditorium du Musée d’Orsay – Paris
Avec : Jérémie Lippmann : Père Ubu, Bougrelas, “Tous” (c’est-à-dire ceux qui s’expriment en chœur)
Christine Pignet : Mère Ubu, Rosemonde, Financiers, Magistrats, “Tous”
Christophe Avril : Venceslas, l’Empereur Alexis, Pile, Greffier, Nobles, Magistrats, Conjurés et Soldats, “Tous”
Ged Marlon : Bordure, Cotice, Giron, l’Ours, le Commandant, Conjurés et Soldats, Rensky, “Tous”
François Barucco : Piano

Mise en scène, Scénographie : Ézéquiel Garcia-Romeu
Costumes : François Tomsu
Lumières : Ézéquiel Garcia-Romeu, Binjamin Karamémhédovic
Construction des éléments de décor : Musée d’Orsay
Construction des marionnettes : Jean Godement, Pascale Pinamonti
Technique vidéo : Frédéric Maire

Je pense qu’il n’y a plus aucune espèce de raison d’écrire une œuvre sous forme dramatique, à moins que l’on ait eu la vision d’un personnage qu’il soit plus commode de lâcher sur scène que d’analyser dans un livre. “Jarry ” questions de théâtre ” : d’Ubu Roi, qu’en est-il aujourd’hui ?

En première lecture, toujours la farce et le Père Ubu jouant, dans un sens général, la métaphore de tyrannies réelles ; objet dramatique évident qui se met en scène de par lui-même. On pourrait considérer galvaudée cette métaphore d’Ubu face à la fameuse ” réalité qui dépasse de plus en plus la fiction “. Mais si d’une façon particulière on dirigerait l’arme critique du texte envers ceux qui nous gouvernent ici et maintenant, j’imagine des dents grincer ici ou là. C’est plutôt l’autocensure qui peut faire vieillir certaines pièces ; elle réglemente et lénifie la tonalité du discours théâtral. Cette première substance dramatique, de la critique du pouvoir est inséparable de l’œuvre.

Quant aux conventions du théâtre bousculées, elles appartiennent à la date historique de la création de 1896. Il en reste pourtant quelques amertumes pestilentielles qui ne se sont pas encore volatilisées. Elles valent la peine d’être fouillées afin de créer une mise en scène digne de l’absinthe qui empoisonnait Jarry. Nous allons donc nous intéresser à tout ce qui dans le texte et l’action, provoque l’irritation et le rire jaune.

En salissant le temple du Théâtre, Jarry mettait en scène ses rébellions personnelles. Il devait avoir beaucoup de rage en lui pour oser écrire au 19ème, une œuvre scatologique, où le pouvoir est lié au caca, à ce qu’on mange, à celui qu’on tue, au rythme mécanique d’une pensée binaire, sans nuances.Coproduction : Compagnie Ézéquiel Garcia-Romeu – Théâtre de la Massue / Musée d’Orsay / CDN de Nice / CDN de Besançon.

Micromégas

CRÉATION 2003
Au Théâtre Granit, Scène Nationale de Belfort
Avec : Jacques Fornier : Le maître
Mouss : Le disciple
Manipulation : Pascale Pinamonti et Ézéquiel Garcia Romeu, en alternance : François Tomsu

Mise en scène : Ézéquiel Garcia-Romeu
Adaptation : Pascale Pinamonti et Ézéquiel Garcia-Romeu
Scénographie : Ézéquiel Garcia-Romeu et François Tomsu
Lumières : Marie-Christine Scaglia
Costumes : François Tomsu
Vidéo : Frédéric Maire et Olivier Gillon
Musique : Daniel Teruggi et Jimi Hendrix
Construction décor et marionnettes : François Tomsu, Ézéquiel Garcia-Romeu,
Pascale Pinamonti, Stéphane Jankowski, Benoît Roland et Olivier de Logivière
Régie générale : Frédéric Maire

La mise en scène de cette farce philosophique de Voltaire a lieu autour d’un plateau nu. Deux acteurs, Jacques Fornier et Mouss, se partagent le récit et la scène : Micromégas, raconté par un maître bonimenteur en philosophie, et son disciple, servile et maladroit.

Diverses techniques de la représentation théâtrale se mélangent ; à portée de main, l’univers nous est offert comme sur un plateau de prestidigitation: trappes et chausse-trappes, emboîtements d’une galaxie dans une pomme. Ici chaque élément dramatique est comme l’engrenage d’une montre, hausse le détail jusqu’au degré primordial du vide, devant lequel l’artiste n’a pas de place pour paraître ; seuls existent au premier plan la perfection des mouvements des personnages en bois et le drame lui-même, de cette humanité égarée dans son orgueil.Coproduction : Compagnie Ézéquiel Garcia-Romeu – Théâtre de la Massue / Théâtre Granit – Scène Nationale de Belfort / Nouveau Théâtre de Besançon – Centre Dramatique National / Théâtre de Nice – Centre Dramatique National / L’Arche de Béthoncourt – Scène conventionnée pour l’enfance et la jeunesse / Théâtre de Lons le Saunier – Scènes du Jura / Le Chanel – Scène Nationale de Calais