La Lune


Entre fantastique et symbolique, voici un court caprice à la Goya. Petite séquence drôle, inquiétante et décousue, habitée par des êtres improbables. Allégorie où les personnages et les marionnettes, seraient ici le reflet énigmatique de nos esprits.

Synopsis
Au fond d’un entonnoir, une mare de boue qui s’agite et remue.
La lune veille sur ses créatures, au fond du marigot. On oublie souvent sous les toits de nos villes, loin de cette nature, que des monstres d’argile surgissent de cette soupe pour tourmenter nos esprits.
Qui les surveille et les guide ? Quel en est le maître suprême ? Est-ce vraiment la lune ? C’est ce que nous tenterons de découvrir dans les méandres de brume de ce théâtre de l’esprit…

DISTRIBUTION

Création, conception scénographie et marionnettes : Ézéquiel Garcia-Romeu
Construction scénographie : Yves Guérut
Manipulation : Ézéquiel Garcia-Romeu / Issam Kadichi en alternance
Illustrations : Ézéquiel Garcia-Romeu
Photos : Sylvie Lepetit

PRODUCTION / COPRODUCTION

Production : Théâtre de la Massue, Compagnie Ézéquiel Garcia-Romeu
Création les 28, 29 et 30 avril 2017 au Festival Orbis Pictus – Festival de formes brèves marionnettiques, Palais du Tau, Reims
et le 12 mai 2017 à L’entre-Pont, Nice, en partenariat avec L’Entre-Pont et dans le cadre de la Manifestation Éclairage Public.

AGENDA DES REPRÉSENTATIONS

2018
• 22 au 25 mai 2018 au Centre Dramatique National de Nice (06) – 10 représentations
• 11 au 17 juin 2018 à Baden (Suisse) – Festival international de la marionnette – 4 représentations

2017
• 28 au 30 avril 2017 au Festival Orbis Pictus – Festival de formes brèves marionnettiques, Palais du Tau, Reims
• 12 mai 2017 – 18h30 et 19h45 à L’entre-Pont, 89 route de Turin, Nice
• 21 octobre 2017 – 15h00, 15h30 et 16h00 – Quinzaine des Théâtres à Nice, à L’entre-Pont, 89 route de Turin, Nice

Banquet Shakespeare

CRÉATION 2011
D’après Shakespeare notre contemporain de Jan Kott et les tragédies de William Shakespeare
Mise en scène : Ézéquiel Garcia-Romeu
Avec : Odile Sankara

Collaboration artistique et dramaturgie : Laurent Caillon
Scénographie et lumières : Ézéquiel Garcia-Romeu et David Pasquier
Machinerie et marionnettes : Ézéquiel Garcia-Romeu
Peintre décorateur : Claudia Andrea Mella Diaz
Construction décor et accessoires : Christophe Avril

Assise à un pupitre faiblement éclairé, au bord d’un dispositif circulaire en forme de cratère, une femme nous attend. Elle semble avoir subi le contre-effet de l’obscurité à laquelle elle se cantonne depuis si longtemps.
Le lieu, c’est le sien, son théâtre rond comme le “Globe” de Shakespeare ou comme le cirque d’un musée. Il n’est pas à notre échelle mais à celle des personnages qui, guidés par la narration du texte de Jan Kott, viendront revisiter les lieux du crime, c’est à dire le plateau de ce petit théâtre en bois, constitué par le fond du cratère.

Refaire inlassablement, pour qui veut l’écouter, le parcours de la fureur au silence, du crime à la folie ? Tous ces rois, ne sont ici qu’un seul roi, dont les différentes mues sont les métamorphoses, d’Henry II en Richard III, puis en Hamlet, Macbeth, jusqu’au roi Lear dont l’ultime chute ne permet plus aucune résurrection. Peut-être que tout cela n’est qu’un jeu ? De dessous, d’une trappe ou d’une autre, apparaissent et surgissent ces personnages tour à tour intrigants, stupéfiants ou observateurs.

La somptuosité de l’écriture de Shakespeare sort par de minuscules bouches. Conspiratrices, amoureuses, terrorisées, silencieuses… Ici, découvrant un crâne dans un sac rempli de terre ; là, cherchant à poser une couronne sur la tête d’une créature sans visage : on ne joue pas les scènes, on peut les raconter. Il se joue autre chose, reflet de cette longue chaîne de crimes dont parle Jan Kott.Production : Théâtre de la Massue, Compagnie Ézéquiel Garcia-Romeu
Coproduction : Théâtre National de Nice, CDN d’Aubervilliers – Théâtre de la Commune
Avec l’aide de la DRAC PACA / Ville de Nice / Département des Alpes-Maritimes / Région PACA
et l’aide à la résidence du Conseil Général de la Seine Saint-Denis

Opium

CRÉATION 2010
Librement inspiré des «Paradis Artificiels» de Charles Baudelaire
Avec :Redjep Mitrovitsa et Ézéquiel Garcia-Romeu

Adaptation : Marion Bottolier, Ézéquiel Garcia-Romeu
Mise en scène-espace scénique : Ézéquiel Garcia-Romeu
Collaboration et supervision technique : Jean Pierre Laporte
Marionnettes et accessoires : Ézéquiel Garcia-Romeu
Construction : Olivier de Logivière, Andréa Mella Diaz, Pascale Pinamonti, NTN – CDN de Nice
Images numériques et captation vidéo : Frédéric Maire

Devant un cénacle de spectateurs, Redjep Mitrovitsa, opère en précepteur magistral. Face à lui, un Thomas de Quincey, représenté en miniature vivante : marionnette noyée dans les brumes de sa pipe, nous pouvons l’observer évoluer comme un cobaye sous cloche, la disséquer au quotidien pour examiner ses questions et ses pensées ; tantôt au lit, tantôt assise, ou encore préparant minutieusement sa dose journalière. Elle nous raconte par l’image et ses postures muettes mais expressives à l’excès, la servitude par l’opium, les rêves, les cauchemars, les espérances. Le texte nous fait alors descendre dans les remous des paradis artificiels.

Le précepteur et sa marionnette-protagoniste (manipulée par Ézéquiel Garcia-Romeu) s’accommodent tous deux, de cette étrange intimité qui va établir les règles du jeu théâtral. C’est une expérience et son paradigme.
Aux “confessions d’un mangeur d’opium” nous ajoutons la vie d’un tableau impressionniste : dans la petite chambre de notre Thomas de Quincey, viennent de Précieuses Marionnettes chinoises d’une autre époque, tel un rêve exotique ou son propre rêve asiatique à la longue robe de soie, comme il le disait lui-même.
L’une peint à l’encre de chine des Paysages vaporeux, une autre allume des petites torches dans la nuit obscure pour dissiper la peur, une troisième s’occupe du thé… et enfin, l’évasion de cette prison de l’opium, bien que les nombreuses années de ce forçat, au théâtre passent en quelques minutes, enfin la liberté retrouvée au prix d’un effort infini.Production : Théâtre de la Massue – Compagnie Ézéquiel Garcia-Romeu / Coproduction Théâtre National de Nice CDN / Théâtre de la Commune CDN d’Aubervilliers / La Manufacture CDN d’Alsace
Avec l’aide de la DRAC PACA / Ville de Nice / Département des Alpes-Maritimes / Région PACA

Anagrammes pour Faust

CRÉATION 2008
A La Manufacture, CDN de Nancy
Mise en scène, Scénographie : Ézéquiel Garcia-Romeu
Avec : Hervé Pierre, Pensionnaire de la Comédie-Française dans le rôle de Faust
Christophe Avril dans le rôle de Gargouille et Méphisto
Eve-Chems de Brouwer et Boutaïna Elfekkak dans les rôles de la femme 1 et la Femme 2
Pascale Pinamonti : Marionnettiste
Redjep Mitrovitsa : Apparition vidéographique

Création lumières : Philippe Catalano
Création vidéo : Frédéric Maire
Infographie : Séverine Hettinger, Jhava Chikli
Interaction sensitive : Jean-Noël Montagné
Costumes : François Tomsu
Marionnettes : Pascale Pinamonti, Jean Godement, Michèle Belobradick

Nous parions que les objets du quotidien, un cendrier, une brosse à dents, un rouleau de papier c…, ont comme certains d’entre nous, des angoisses métaphysiques et aspirent autant que nous à l’immortalité. Nous invoquons pour soutenir cette thèse déraisonnable, Faust. Nous formulons l’espace scénique en cette ellipse saugrenue : Faust. Nous appelons Faust le comédien qui l’incarne, autant que la scène, que les accessoires et le texte. La scène fait office d’entité pour servir le questionnement. Chaque élément sonore exprimera son oralité, chaque image son souvenir, chaque objet, incarné ou désincarné, son corps. Chaque élément qui compose le théâtre est une expérience, un laboratoire utopique d’où pourrait surgir une clé pour la connaissance rêvée par Faust.

Tout l’espace scénique est occupé par un monologue symbolique divisé en conversations. Monologue d’un Faust recomposé par plusieurs textes et plusieurs objets. Le point de vue du spectateur sera celui de l’observateur de ce doux délire, d’où le terme d’ ” installation “. Car cet univers est plus à observer et méditer qu’à recevoir en pleine figure. Nous installons une sorte d’appareillage animiste où comédiens, objets, livres, spectres, images, se parlent pour approfondir la connaissance qu’ils ont d’eux-mêmes ; ceux-là et ceux-ci ne donnent jamais l’illusion de leur vie qu’articulée par des paroles et des mouvements, des sons, des bruits, des images et la présence de leurs manipulateurs.Coproduction : Théâtre de la Massue / CDN de Nancy / CDN d’Aubervilliers / Scène Nationale de Sénart / Scène Nationale de Dunkerque / Ex Machina et La Caserne Dalousie / Université de Laval de Québec / LILLE 2004
Avec l’aide de L’AFAA / La Villa / Médicis Hors les Murs / Le Centre National du Cinéma et la participation artistique du Jeune Théâtre National
Remerciements : UTBM de Belfort Montbéliard Département Génie Informatique SeT Laboratoire Système et Transports à L’UTBM : Université de Technologie de Belfort Montbéliard

Ubu Roi

CRÉATION 2007
A l’auditorium du Musée d’Orsay – Paris
Avec : Jérémie Lippmann : Père Ubu, Bougrelas, “Tous” (c’est-à-dire ceux qui s’expriment en chœur)
Christine Pignet : Mère Ubu, Rosemonde, Financiers, Magistrats, “Tous”
Christophe Avril : Venceslas, l’Empereur Alexis, Pile, Greffier, Nobles, Magistrats, Conjurés et Soldats, “Tous”
Ged Marlon : Bordure, Cotice, Giron, l’Ours, le Commandant, Conjurés et Soldats, Rensky, “Tous”
François Barucco : Piano

Mise en scène, Scénographie : Ézéquiel Garcia-Romeu
Costumes : François Tomsu
Lumières : Ézéquiel Garcia-Romeu, Binjamin Karamémhédovic
Construction des éléments de décor : Musée d’Orsay
Construction des marionnettes : Jean Godement, Pascale Pinamonti
Technique vidéo : Frédéric Maire

Je pense qu’il n’y a plus aucune espèce de raison d’écrire une œuvre sous forme dramatique, à moins que l’on ait eu la vision d’un personnage qu’il soit plus commode de lâcher sur scène que d’analyser dans un livre. “Jarry ” questions de théâtre ” : d’Ubu Roi, qu’en est-il aujourd’hui ?

En première lecture, toujours la farce et le Père Ubu jouant, dans un sens général, la métaphore de tyrannies réelles ; objet dramatique évident qui se met en scène de par lui-même. On pourrait considérer galvaudée cette métaphore d’Ubu face à la fameuse ” réalité qui dépasse de plus en plus la fiction “. Mais si d’une façon particulière on dirigerait l’arme critique du texte envers ceux qui nous gouvernent ici et maintenant, j’imagine des dents grincer ici ou là. C’est plutôt l’autocensure qui peut faire vieillir certaines pièces ; elle réglemente et lénifie la tonalité du discours théâtral. Cette première substance dramatique, de la critique du pouvoir est inséparable de l’œuvre.

Quant aux conventions du théâtre bousculées, elles appartiennent à la date historique de la création de 1896. Il en reste pourtant quelques amertumes pestilentielles qui ne se sont pas encore volatilisées. Elles valent la peine d’être fouillées afin de créer une mise en scène digne de l’absinthe qui empoisonnait Jarry. Nous allons donc nous intéresser à tout ce qui dans le texte et l’action, provoque l’irritation et le rire jaune.

En salissant le temple du Théâtre, Jarry mettait en scène ses rébellions personnelles. Il devait avoir beaucoup de rage en lui pour oser écrire au 19ème, une œuvre scatologique, où le pouvoir est lié au caca, à ce qu’on mange, à celui qu’on tue, au rythme mécanique d’une pensée binaire, sans nuances.Coproduction : Compagnie Ézéquiel Garcia-Romeu – Théâtre de la Massue / Musée d’Orsay / CDN de Nice / CDN de Besançon.

Micromégas

CRÉATION 2003
Au Théâtre Granit, Scène Nationale de Belfort
Avec : Jacques Fornier : Le maître
Mouss : Le disciple
Manipulation : Pascale Pinamonti et Ézéquiel Garcia Romeu, en alternance : François Tomsu

Mise en scène : Ézéquiel Garcia-Romeu
Adaptation : Pascale Pinamonti et Ézéquiel Garcia-Romeu
Scénographie : Ézéquiel Garcia-Romeu et François Tomsu
Lumières : Marie-Christine Scaglia
Costumes : François Tomsu
Vidéo : Frédéric Maire et Olivier Gillon
Musique : Daniel Teruggi et Jimi Hendrix
Construction décor et marionnettes : François Tomsu, Ézéquiel Garcia-Romeu,
Pascale Pinamonti, Stéphane Jankowski, Benoît Roland et Olivier de Logivière
Régie générale : Frédéric Maire

La mise en scène de cette farce philosophique de Voltaire a lieu autour d’un plateau nu. Deux acteurs, Jacques Fornier et Mouss, se partagent le récit et la scène : Micromégas, raconté par un maître bonimenteur en philosophie, et son disciple, servile et maladroit.

Diverses techniques de la représentation théâtrale se mélangent ; à portée de main, l’univers nous est offert comme sur un plateau de prestidigitation: trappes et chausse-trappes, emboîtements d’une galaxie dans une pomme. Ici chaque élément dramatique est comme l’engrenage d’une montre, hausse le détail jusqu’au degré primordial du vide, devant lequel l’artiste n’a pas de place pour paraître ; seuls existent au premier plan la perfection des mouvements des personnages en bois et le drame lui-même, de cette humanité égarée dans son orgueil.Coproduction : Compagnie Ézéquiel Garcia-Romeu – Théâtre de la Massue / Théâtre Granit – Scène Nationale de Belfort / Nouveau Théâtre de Besançon – Centre Dramatique National / Théâtre de Nice – Centre Dramatique National / L’Arche de Béthoncourt – Scène conventionnée pour l’enfance et la jeunesse / Théâtre de Lons le Saunier – Scènes du Jura / Le Chanel – Scène Nationale de Calais

Aberration du documentaliste

CRÉATION 1998
Au Théâtre Granit, Scène Nationale de Belfort. Depuis sa création, ce spectacle a joué près de 750 représentations en France et à l’international. Il a été programmé notamment au Festival In d’Avignon 99, au Berliner Festspiele, au Carrefour International du Théâtre à Québec…

Mise en scène, Scénographie, Écriture : Ézéquiel Garcia-Romeu et François Tomsu
Marionnettes : Ézéquiel Garcia-Romeu
Avec : Jacques Fornier
Manipulation Ézéquiel Garcia-Romeu et François Tomsu

“À pas feutrés, le public est conduit au cœur d’une spirale où se dresse le décor, planté dans le silence et la quiétude. Un jeu d’ombres et de transparences révèle progressivement les rayonnages d’une bibliothèque : celle où s’enferme un documentaliste qui, à force d’accumulation de savoirs divers et variés, est convaincu de pouvoir résoudre l’énigme de l’univers. Cette bibliothèque comprend diverses pièces secrètes, inaccessibles, à peine visibles. Chaque recoin est un monde qui se dévoile. Les couloirs sinueux, les coursives poussiéreuses et dorées nous invitent à un voyage dans le territoire imaginaire de ce personnage. Ses lectures sont aberrantes, illogiques, un amalgame de textes scientifiques et poétiques, dramatiques et politiques. Progressivement émerge un phénomène étrange : ces histoires chaotiques, par le biais d’un pouvoir mystérieux, se matérialisent en un rêve fantastique d’une création du monde aux multiples ratés.

Les spectateurs, en nombre limité, sont réunis telle une assemblée d’initiés, dont le privilège serait de partager un grand secret. La proximité avec l’acteur et la vie des objets conduisent à une projection dans l’infime. Souffles, frémissements, gestes minuscules construisent un nouveau monde onirique, peuplé de fantasmagories. Les marionnettes en sont les différentes créatures ; en faisant voir, comme en astronomie, les choses où elles ne sont pas, elles apparaissent et disparaissent au gré des délires de ce fabuleux documentaliste qui, au centre de la représentation, manipule les objets de la vie et de la mort, de l’amour, de la distance des astres, de la forme de l’univers…”
Ézéquiel Garcia-Romeu et François Tomsu

Coproduction : Compagnie Ézéquiel Garcia-Romeu – Théâtre de la Massue / Théâtre Granit – Scène Nationale de Belfort / Nouveau Théâtre de Besançon – Centre Dramatique National / Théâtre de Nice – Centre Dramatique National / L’Arche de Béthoncourt – Scène conventionnée pour l’enfance et la jeunesse / Théâtre de Lons le Saunier – Scènes du Jura / Le Chanel – Scène Nationale de Calais
Avec la participation de La Direction Régionale des Affaires Culturelles de Franche-ComtéV